Tariquet : le précurseur aromatique

Les vins blancs fruités qui ont conquis le monde

Avec 8,5 millions de cols vendus par an, Tariquet est un domaine familial hors normes qui s’est épanoui grâce au talent et à l’instinct d’Yves Grassa.

CONTACT
Tariquet
32600 Eauze
Tél. 05 62 098 782
Fax 05 62 098 949
www.tariquet.com

tariquetFin ou creux, le nez d’Yves Grassa est sans aucun doute un des meilleurs du monde viticole et certainement le plus visionnaire d’entre eux. On lui a beaucoup expliqué l’impossibilité de faire de la qualité avec un vin de pays ou bien de commercialiser à grande échelle un vin blanc. En moins de trois décennies, il a démonté toutes les théories marketing qui allaient à l’encontre de ses projets, de son rêve. Lorsqu’il reprend, en 1972 les rênes du petit domaine viticole familial, avec sa soeur Maïté, l’horizon paraît bouché. Le vin de pays se vend chichement, l’armagnac ne se boit plus vraiment. Un voyage en Californie plus tard, il revient avec deux nouvelles techniques (la macération pelliculaire et la vinification à basse température). C’est décidé, il va vinifier ces raisins blancs qui, auparavant, partaient systématiquement à la distillation. De l’ugni-blanc, du colombard et des précurseurs aromatiques pour arriver à un vin blanc plein de fraîcheur mais avec du sucre résiduel, voilà la recette trouvée
par ce “master of wine” inné. Très tôt primé dans tous les concours auxquels il participe en France, le vin de Tariquet se vend alors très bien… en Angleterre et aux Etats-Unis. Là-bas, pas de complexe vis-à-vis de ce vin de pays qui affiche naturellement ses cépages et son talent. “Nous voulions faire des vins plaisir, que l’on boît rapidement.

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En cela, nous avons répondu aux attentes des consommateurs avec nos vins très marqués sur le fruit.”

VIN DU NOUVEAU MONDE AVANT L’HEURE

Alors que la demande à l’export ne cesse de croître, Yves Grassa augmente régulièrement la taille du domaine familial. De 40 ha en 1972, il est passé à près de 1000 aujourd’hui. Il profite de cet accroissement pour mettre en pratique un de ses rêves initiaux (continuer à beaucoup distiller pour réaliser des stocks importants d’armagnac) tout en ne sacrifiant pas à sa philosophie, du moins à sa vision de l’expansion. “Avant de racheter une parcelle ou un autre domaine, Yves Grassa passe toujours le temps nécessaire à le restructurer préalablement” rappelle Benoît Vettorel, directeur marketing de Tariquet. Une manière de concilier l’efficacité économique et le respect humain en quelque sorte, le viticulteur s’y retrouvant à bon compte.

ARMAGNACS

Lors des concours de dégustation, les armagnacs de Tariquet sortent souvent dans les tout premiers. Aujourd’hui, ce domaine dispose d’un stock exceptionnel de 6000 hl d’alcool, de quoi concocter quelques brillantes cuvées dans les années à venir.

Vin du “nouveau monde” avant l’heure, Tariquet ne connaît pas la crise mais sent venir les évolutions. Au début des années 90, les marchés anglo-saxons commencent à accueillir ces vins venus d’autres terres viticoles (souvent issues de l’ancien Commonwealth) alors que le marché français semble s’éveiller à des vins plus fruités. En quelques années, Tariquet réussit une percée impressionnante en France au travers de deux réseaux essentiellement, celui des cavistes et celui des restaurateurs.

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Le succès est si grand que le nom de Tariquet dépasse parfois les espérances ou la rationnalité. “On m’a souvent soutenu que Tariquet était le nom d’une appellation” sourit Yves Grassa.

UNE GAMME DE NEUF VINS BLANCS

Il est vrai que la gamme de neuf vins blancs et d’un vin rosé couvre aujourd’hui une très large palette aromatique. En chef de file, “l’ugni-blanc/colombard” reste le numéro un incontesté en termes de volumes (environ la moitié), loin devant les fameuses “Premières Grives” (un quart de la production) ou de “Côté Tariquet”, le produit premium
de la maison. “Ce dernier est la plus belle expression de notre savoir-faire” reconnaît Benoît Vettorel. Bâti sur le terreau de la tradition, ce domaine familial a intégré tout naturellement le côté high-tech de la vinification tout en menant parallèlement des démarches de hautes exigences en termes environnementaux (aucun rejet de déchet, toutes les eaux usées retraitées). A 56 ans, et comme son père l’avait fait avec lui 35 ans plus tôt, Yves Grassa passe la main à ses fils Armin et Rémy, tous deux ingénieurs viticoles. A leur tour d’oser, d’essayer de nouvelles combinaisons ou tout simplement de maîtriser cette douce expansion.

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