Côtes de Provence, ils voient la vie en rosé

Dans un marché des vins rosés qui ne cesse de s’accroître, les Côtes de Provence apparaissent comme pilier incontournable. Ici, c’est une tradition fortement ancrée.

cote de provenceFascinante région, la Provence. On y sent le thym et le romarin, le Phénicien et le Romain. Non loin de là, quelques hommes ont laissé les traces d’un feu que l’on considère comme le premier de l’humanité. Il brûle encore. Toutes les grandes civilisations méditerranéennes sont venues faire un tour sur ces rivages uniques, les Grecs, les Phéniciens, les Etrusques et, plus encore, les Romains, qui l’ont tout simplement appelé la Provincia, cette région qui n’était pas conquise mais directement rattachée à Rome l’impériale.

CONTACT
Conseil Interprofessionnel des vins de Provence
RN 7 83460 Les Arcs-sur-Argens
Tél. 04 94 99 50 10
Fax 04 94 99 50 19
www.cotes-de-provence.fr

 

UNE TERRE DOUCE ET FORTE

La trace de ces voisins colons y est forte. On la trouve partout, et pas seulement dans la pierre. Il suffit de contempler la végétation pour voir à quel point cette empreinte fut forte. La vigne est là, omniprésente tout en jouant à cache-cache avec quelques oliviers, un roc qui l’abrite des vents du nord, un pin maritime qui rappelle que la mer est toute proche.

APPELLATIONS

Le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence rassemble plusieurs appellations : les Coteaux d’Aix-en-Provence, les Coteaux varois-en-Provence, les Côtes de Provence, les Côtes de Provence Sainte-Victoire et les
Côtes de Provence Fréjus.

Le doux vin de Provence coule dans les veines de dizaines de générations de vignerons. Dans un paysage souvent féérique, parfois trop idyllique, les hommes et les femmes de ce terroir doivent pourtant savoir jouer avec les éléments naturels qui sont bien plus forts qu’ils n’y paraissent. Demandez à Cézanne si ses tableaux sont aussi paisibles qu’ils en ont l’air. Non, bien sûr. Tout arpent de terre demande labeur et patience. Ici comme ailleurs, parfois plus qu’ailleurs.

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LES ROSÉS DE SAIGNÉE

Mais depuis tout temps, on tire le vin, fruit d’un soleil souvent de plomb et d’un jeu délicat avec le vent et la mer. Depuis toujours, on maîtrise particulièrement ce vin qui n’est ni rouge, ni blanc, rosé tout simplement.

LES DATES CLÉS

600 ans avant notre ère : premières vignes plantées par les Phocéens
1977 : naissance de l’AOC Côtes de Provence
Février 2005 : création de l’appellation de terroir Côtes de Provence Sainte-Victoire
Octobre 2005 : naissance de l’appellation de terroir Côtes de Provence Fréjus

 

Dans un monde vitivinicole qui bouge à grande vitesse, où les choix stratégiques ont dépassé le cadre national, les Côtes de Provence ont gardé leur fière identité, celle d’un terroir qui cultive le goût des bons rosés, fabriqués comme il se doit par le procédé de la saignée. Le succès, la notoriété et la reconnaissance de ces produits est telle qu’il devient plus dur d’expliquer que là aussi, sur ces mêmes terres, on sait y confectionner des blancs secs de grande qualité et des rouges. Fort de sa richesse et de sa diversité, ce terroir a ouvert la voie à une nouvelle dénomination de terroir en 2005, baptisée Côte de Provence Sainte-Victoire. Seules quelques parcelles délimitées dans une aire géographique comprenant moins d’une dizaine de communes dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var, permettent la production de ces vins rouges et rosés de grande qualité. Une manière de prolonger le travail de ces vignerons qui depuis l’Antiquité ont toujours su valoriser cette terre douce et forte.

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L’ABECEDAIRE DES CÔTES DE PROVENCE
LES CÉPAGES ROUGES ET ROSÉS

Le cabernet-sauvignon : cépage bordelais par excellence, il est autorisé dans les Côtes de Provence jusqu’à 30 %. Il apporte ses multiples qualités ainsi qu’une homogénéité aux vins de Provence.
La syrah : coloré et riche en tannins, ce cépage a un fort potentiel aromatique et demande souvent à être associé avec le grenache noir et le cinsault. La syrah donne des parfums de violette et de fruits rouges.
Le grenache noir : d’origine espagnole, il aime les terrains secs et caillouteux. Il apporte aux rouges et aux rosés du bouquet et de la rondeur.
Le cinsault : c’est indiscutablement le pilier d’un bon rosé de Provence. Ce cépage méridional confère de la fraîcheur et de la légèreté aux vins rosés tout en apportant des arômes de fleurs et de fruits.
Le tibouren : cépage que l’on ne trouve plus que dans le Var, il permet de réaliser des rosés clairs, presque transparents,élégants et fruités.
Le mourvèdre : d’origine espagnole, ce cépage est riche en tannins. Il donne de la couleur mais aussi de la longévité aux vins rouges.
Le barbaroux (en cépage accessoire) : ce cépage typiquement provençal est en voie de disparition. De moins en moins utilisé, on le trouve encore dans certains vins corses. A l’image du calitor, le barbaroux est interdit à la plantation depuis 1995.

LES CÉPAGES BLANCS

La clairette : typiquement méridional, ce cépage délivre de superbes arômes (miel). Tout à la fois souple et nerveux, il donne des vins assez alcooleux.
Le sémillon : cépage vigoureux, productif mais craignant la pourriture. Utilisé en faible proportion, il apporte au vin de la puissance aromatique, du gras, de la rondeur et une belle élégance avec des nuances de fleurs blanches et de miel.
Le rolle : aussi appelé vermentino, ce cépage sans doute d’origine italienne donne des vins pâles, généralement bienéquilibrés. Il apporte des parfums de tilleul et d’aubépine.
L’ugni- blanc : d’origine toscane, c’est un des plus vieux cépages plantés en Provence. Il donne des vins de couleur jaune pâle qui sont secs, fins et nerveux.

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LES TERROIRS

Les collines calcaires du haut pays.
La vallée intérieure contourne le massif des Maures, terres argilo-sableuses de l’ère primaire.
La bordure maritime des Maures (terrains très anciens, schisteux ou granitiques).
Le bassin de Beausset (terrains calcaires).
La zone du massif de Sainte- Victoire (formée de grès argileux).
Côtes de Provence Fréjus (sols sablo-argileux issus de produits d’altération de roches volcaniques).

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